Le 18 octobre 2023 – Amnesty International a condamné fermement l’arrestation et l’inculpation de
13 journalistes guinéens, dont le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de
Guinée (SPPG), qui participaient à un rassemblement pacifique le 16 octobre à Conakry.
L’organisation de défense des droits humains a exhorté les autorités guinéennes à abandonner
immédiatement les charges retenues contre eux.

Selon Fabien Offner, chercheur au bureau régional d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre,
cette nouvelle répression témoigne de la volonté inflexible du régime de faire appliquer son
interdiction générale des rassemblements publics décrétée en mai 2022, ainsi que de réduire au
silence les voix dénonçant les atteintes répétées aux droits de réunion pacifique et à la liberté
d’expression.

Les 13 journalistes ont été arrêtés arbitrairement dans la matinée lors d’une manifestation organisée
par le SPPG pour demander la levée des restrictions d’accès à certains sites d’information, imputées
aux autorités. Ils ont été inculpés pour “participation à un attroupement illégal sur la voie publique”
avant d’être libérés en fin de journée.

“Considérant l’interdiction générale de manifester décrétée par les autorités comme étant contraire
aux normes internationales de protection des droits humains auxquelles la Guinée est tenue,
Amnesty International demande l’abandon des charges contre ces journalistes”, a déclaré M. Offner.

Cette nouvelle violation des libertés fondamentales intervient dans un contexte de restrictions
répétées des autorités à l’encontre des médias et de la société civile. Depuis mai 2023, l’accès aux
réseaux sociaux et à certains sites d’information a été restreint, sans justification claire des autorités.
Le site guinéematin.com est notamment inaccessible depuis le 15 août dernier.

“Nous appelons les autorités à garantir le droit à la liberté d’expression et à rétablir le droit de
réunion pacifique”, a insisté Fabien Offner.

Amnesty International continue de surveiller de près la situation des droits humains en Guinée et
exhorte le gouvernement à respecter pleinement ses obligations en vertu du droit international.

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